Refuser la logique de la haine, construire les solidarités

Le vote de la loi immigration le 19 décembre est le vote de la honte. Un vote qui n’a pu aboutir qu’avec le soutien unanime du groupe Rassemblement national, celui qui en a inspiré la philosophie xénophobe, haineuse. Déchéance de nationalité, remise en cause du droit du sol, préférence nationale pour les prestations sociales… tous ces thèmes, assénés depuis des années par les partisans des Le Pen, père et fille, repris désormais par le parti dit « les républicains », ressassés par des chaines d’informations en continu propriétés de milliardaires, ont une fonction politique essentielle : celle de faire croire à tous ceux qui souffrent en ce moment du chômage, de la précarité, des salaires trop bas et des prix en hausse constante que la cause de leur malheur est la présence sur le sol de la France de gens qui ont fui leur pays, par nécessité pour l’immense majorité d’entre eux.

Cette explication simpliste a l’avantage de cacher les véritables responsables de la crise, ceux qui se gavent avec des marges ahurissantes, en croissance ces dernières années, protégés par les lois ultra-libérales qui s’ajoutent les unes aux autres. Le parti présidentiel a ainsi rejoint l’arc anti-républicain de ceux qui se vautrent dans ces idées nauséabondes, y compris en votant des textes inconstitutionnels faisant rentrer dans la loi ordinaire des concepts xénophobes indignes, afin de rester coûte que coûte au pouvoir. Ils sont responsables en grande partie de la violence économique et sociale actuelle, de la répression et des violences policières, et ils sont en train de priver d’avenir toute la jeunesse en laissant faire une catastrophe écologique qui nous mène vers l’inconnu. Il y a ainsi fort à parier que les migrations vont augmenter rapidement, y compris à l’intérieur de notre pays et l’urgence va être au contraire de construire davantage de solidarités et de coopérations entre les peuples.

La France insoumise Gironde soutient toutes les initiatives qui se multiplient depuis quelques jours comme celle du Conseil départemental pour désobéir à cette logique dramatique.